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Un groupe d’universités américaines favorise l’aide apportée aux producteurs de soja en Afrique

L’Université de l’Illinois a reçu une subvention de 25 millions de dollars pour diriger un groupement d’universités et d’organisations non gouvernementales avec pour objectif d’améliorer les chaînes de valeur en Afrique.

Le programme, mis en place par l’USAID (Agence des États-Unis pour le développement international), sera dirigé par l’économiste en agriculture Peter Goldsmith, de l’Université de l’Illinois.

« Ce n’est pas la première fois que le soja tient un rôle de moteur économique permettant une croissance de l’agro-industrie dans les pays en développement », déclare Goldsmith. « C’est ce qui est merveilleux avec une culture commerciale à haut rendement telle que le soja. Ces travaux visent à trouver des solutions aux problèmes relatifs au soja dans ces pays carencés en protéines, en sélectionnant les meilleures graines pour cette région et ce climat, ou encore en donnant les bases pour un développement durable en matière de marchés et d’environnement. »

Le groupement a été baptisé Feed the Future Innovation Laboratory for Soybean Value Chain Research (alimenter le futur laboratoire d’innovation pour la recherche sur la chaîne de valeur du soja). Le programme adaptera et déploiera des germoplasmes de soja, aidera les cultivateurs actuels et à venir, définira les bonnes pratiques pour la production et pour la gestion des semences, et identifiera les obstacles à l’adoption, en particulier pour les femmes.

L’accent sera mis sur la création de chaînes de valeur pour le soja (mise en relation des producteurs et des transformateurs), car le soja doit être transformé pour en tirer la quintessence.

La collection de germoplasmes de soja de l’USDA à l’Université de l’Illinois permettra de déceler les variétés de soja à haut rendement qui sont adaptées aux environnements de culture dans les cinq pays, et les variétés qui sont résistantes à l’oxydation, fixent efficacement l’azote, et tolèrent le faible niveau de phosphore propre aux sols tropicaux.

La seconde phase du projet se concentrera sur l’alimentation des volailles, afin d’aider les aviculteurs et leur permettre de faire évoluer leurs exploitations. Selon Goldsmith, « une possibilité consiste à utiliser des extrudeuses de capacité modeste fonctionnant comme un moulin à grain local où les agriculteurs peuvent apporter leur soja pour qu’il soit transformé et mélangé à du maïs et à des micronutriments, afin de nourrir les poulets ».

Lelaboratoire national de recherche sur le soja de l’Université de l’Illinois fait désormais autorité au niveau international en ce qui concerne l’utilisation du soja pour l’alimentation humaine dans les pays en développement. « Des habitudes sont déjà prises pour ce qui est des aliments à base d’amidon tels que le manioc, le riz, et le maïs, de même que concernant les légumes endémiques comme le pois bambara ou le pois chiche », souligne Goldsmith. « La population sait comment faire pousser et cuire les légumes typiques, mais la productivité, la polyvalence, et la qualité et les teneurs concernant les protéines sont faibles comparées au soja ».

Le programme reposera sur des partenariats avec l’Institut international d’agriculture tropicale, le Secours catholique, Technoserve, et le Centre international pour le développement des engrais.

Brian Diers et Randy Nelson, de l’Université de l’Illinois, seront responsables de la partie sélection végétale du programme. Dan Reynolds, de l’Université d’État du Mississippi, mettra en place une station expérimentale sur le soja pour la recherche agronomique. Kathleen Ragsdale et Lindsey Peterson, de l’Université d’État du Mississippi, travailleront sur l’impact du soja sur l’égalité des sexes. Jill Findeis et Kristin Bilyeu, de l’Université du Missouri, se concentreront, respectivement, sur l’économie et sur la qualité du grain. Craig Gundersen et Bridget Owen, du laboratoire national de recherche sur le soja, seront en charge d’un programme portant sur l’alimentation humaine. Rita Mumm, de l’Université de l’Illinois, sera responsable de la formation en sélection végétale, et Jeremy Guest, de l’Université de l’Illinois également, dirigera un programme de recherche sur l’impact environnemental de la culture du soja. Mike Lacy, de l’Université de Géorgie, aura la charge du programme de nutrition du bétail. Le partenariat inclut également l’Université du Maryland et l’Université d’État du Delaware.

 

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