Solutions aux préoccupations concernant la sécurité de l’huile alimentaire
Il m’arrive de tomber sur un article remettant en question la sécurité liée à la consommation d’huiles végétales. Authority Nutrition, qui est un site web très intéressant présentant des articles informatifs, a récemment mis en ligne un tel article. C’est un fait, chaque organisme vivant sur la planète possède plus ou moins un mécanisme de défense ; en ce qui concerne les plantes, il s’agit souvent d’une toxine ou d’un antinutriment. Les plantes cherchent à survivre tout comme vous.
On trouve aussi un article sur un autre sujet souvent abordé – « L’huile de colza (canola) est-elle toxique ou mauvaise pour vous ? Les faits » – sur le site Eating Well. L’auteur a fait du bon travail en parlant de la manière dont la culture des plantes traditionnelles a été exploitée pour réduire la teneur en acide érucique des plants de colza modernes. L’acide érucique est toxique lorsque consommé au-delà d’une certaine quantité, et la FDA n’autorise pas plus de 2 % dans le colza.
Bien que cette réduction de toxine dans le colza ait été obtenue sans modifications génétiques, le colza (canola) moderne est génétiquement modifié pour résister aux pesticides. Toutefois, comme le souligne à juste titre l’auteur, vous avez la possibilité d’acheter du colza bio et/ou certifié non-OGM.
L’auteur s’exprime alors à propos de l’extraction d’huile de colza à l’hexane, et remarque que « l’huile de colza – à l’instar de beaucoup d’autres huiles – est extraite avec de l’hexane, ce qui est dangereux (il est inflammable) ». Cela pose divers problèmes, au sujet de la fabrication avec de l’hexane, et de la consommation d’huile en contenant.
La plupart des huiles alimentaires sont isolées à l’aide de solvants (principalement l’hexane), car c’est une technique d’extraction chimique très efficace qui sépare l’huile de tout le reste, y compris des molécules qui révèlent l’arôme, et les vitamines.
Si l’hexane résiduel dans l’huile séparée est préoccupant, alors il faut rappeler (ce que l’auteur n’a pas fait) que l’huile peut aussi être extraite par des procédés physiques, tels que l’extrusion à fort cisaillement suivie d’un pressage mécanique de l’huile. Il s’agit d’un procédé d’extraction sans produits chimiques, à faible niveau de déchets, qui permet d’obtenir de l’huile généralement vendue sous l’appellation « expeller pressed » (extraction expeller).
Pour conclure, les préoccupations au sujet des huiles alimentaires refont surface de temps à autre. Affirmer qu’un aliment végétal est « toxique » est particulièrement fallacieux, car toutes les plantes utilisent des mécanismes de survie intégrés qui incluent souvent des toxines. Lorsque les toxines deviennent un problème, on peut faire appel à l’extrusion à cisaillement élevé à sec afin de diminuer les teneurs en toxine. D’autre part, si les OGM ou les solvants pour extraire l’huile sont un sujet de préoccupation, les cultures non-OGM et les méthodes de transformation alternatives (extraction mécanique de l’huile, ou extraction expeller) existent.